Boîte à outils LRT | Marshmallow Challenge & Projets d'innovation

Vous connaissez le Marshmallow Challenge ? Inventé par Peter Skillman et popularisé par Tom Wujec, il révèle de profonds enseignements sur la nature de la collaboration des équipes et de la conception de projets. On en a donc profité pour faire le parallèle entre ce challenge et 3 enseignements importants pour les projets d'innovations.

Le Challenge du marshmallow, c’est quoi ?

Inventé par Peter Skillman et popularisé par le coach américain Tom Wujec, ce challenge se déroule en équipe de 4 personnes. Chaque équipe à pour objectif de construire la plus haute structure tenant debout avec comme matériaux :

• 20 spaghettis ;
• 1 mètre de ruban collant ;
• 1 mètre de ficelle ;
• 1 marshmallow.

Les équipes disposent de 18 minutes pour élaborer la structure avec l’obligation suivante : le marshmallow doit être placé au sommet de la structure de spaghettis. (En savoir plus sur l'organisation)

Dans Ted Talk, Tom Wujec partage les nombreuses observations sur le comportement des équipes. En général, elles procèdent de la manière suivante :

• Elles commencent par prendre leurs marques
• Cherchent à quoi va ressembler la structure finale
• Manœuvrent pour le pouvoir
• Passent un peu de temps à planifier et organiser
• Puis assemble des structures de plus en plus grandes
• Et quand la fin du délai approche, il pose la marshmallow au sommet de la structure…

Et là... Le poids du marshmallow fait que toute la structure se déforme et s’écroule. Ces observations révèlent de profonds enseignements sur la nature de la collaboration des équipes et de la conception de projets.

On en a donc profité pour faire le parallèle entre ce challenge et 3 enseignements importants pour les projets d'innovation.

#1 La nécessaire itération des processus de création

Dans cette épreuve, les jeunes diplômés d’écoles maternelles sont ceux qui réussissent le mieux le challenge, avec des structures plus hautes en moyenne que les adultes. Pourquoi ? Que font-ils ?

Ils s’inspirent de leur environnement à la manière du biomimétisme. Par exemple, leur production ressemble souvent à des arbres, des éléphants ou encore des araignées...etc. Ils font des prototypes et jouent en permanence. Ils échouent davantage mais trouvent des solutions rapidement pour améliorer leurs résultats.

Ces bonnes pratiques révèlent l’importance du test and learn et la nécessaire itération des processus de création. Vous pouvez mettre en place des projets sous-jacents au projet global, et mesurer rapidement leurs efficacités afin d’évaluer la pertinence du projet. Chaque retour d’expérience, feedback, établi à un rythme régulier et relativement court permet de corriger les points faibles et de déterminer des actions à mener pour optimiser le projet.

#2 Identifier « les marshmallows » dans vos projets et les intégrer à chaque cycle d’itération

La majorité des groupes partent de l’hypothèse que le marshmallow est suffisamment léger pour tenir sur une structure de spaghettis. Or, cette fausse hypothèse est la cause principale d'échec.

Identifier vos « marshmallows » revient donc à identifier les hypothèses potentiellement fausses dans votre projet d’innovation. Au-delà des les identifier, il est nécessaire de les tester, le plus tôt possible, le plus régulièrement possible et de bien les intégrer à chaque cycle d’itération.

#3 Le rôle du facilitateur pour coordonner les compétences complémentaires

Pour être davantage efficace dans la mise en place du processus d'itération l’un des membres du groupe ou d’une équipe de manière générale, doit avoir un rôle de facilitateur. 

La combinaison entre compétences spécialisées et compétences de facilitation, est essentielle dans le succès de l’épreuve et d’un projet d’innovation.

Le facilitateur va entre autres :

• Porter son attention sur le processus de création ;
• Encourager et rythmer le travail ;
• Améliorer la communication ;
• Croiser et féconder les idées. 

Source : TED - Tom Wujec : bâtissez une tour bâtissez une équipe !