COVID-19 : Retour dans les locaux, quelles sont les règles ?

COVID-19 : Retour dans les locaux, quelles sont les règles ?

7 mai 2020

Nous y sommes presque ! La fin du confinement doit normalement avoir lieu à partir du 11 mai 2020. Bien que le télétravail soit toujours “fortement recommandé” par le gouvernement, certaines entreprises ont besoin de faire revenir leurs collaborateurs dans les locaux pour la reprise d’activité. Découvrons ensemble quelques règles importantes et dispositifs à votre disposition pour vous accompagner dans cette étape importante.

En complément de cet article, nous vous recommandons de regarder le replay de notre webinaire dédié au processus de reprise d’activité que nous avons organisé en partenariat avec Atlantic Cluster. Pour vous inscrire et accéder au replay, rendez-vous sur la page dédié.

Avant l’accueil de vos collaborateurs, plusieurs aménagements de vos locaux sont à prévoir. L’accueil des salariés doit se faire en toute sécurité. Pour cela, voici quelques conseils :

  • Le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) recommande 4m² par salarié. Cela permet à votre collaborateur de disposer d’un mètre de distance, et ce dans toutes les directions. Pour connaître le nombre de salarié possible en simultané, vous devez diviser votre surface utile (hors espaces communs) par 4. Vous trouverez des exemples dans le document du gouvernement, disponible en fin de cet article.
  • Le HCSP invite les entreprises à tout mettre en oeuvre pour supprimer, ou réduire significativement, le croisement entre collaborateurs. Une analyse des différents flux de circulation est donc indispensable pour l’adapter à la situation. Idéalement, vous pouvez par exemple, dédier une porte à l’entrée de vos collaborateurs (et visiteurs) et une autre à la sortie. De la même façon, vous pouvez mettre en place des sens de circulation dans les couloirs, escaliers… à l’image du géant suédois du meuble, transformez vos locaux en labyrinthe géant.
    Vous devez mettre en place un marquage visible pour guider vos collaborateurs.
  • Si vous disposez d’un (ou de plusieurs) ascenseur(s), veuillez limiter le nombre de personnes et indiquer cette limitation à chaque étage. Pour les escaliers, prévoir le nettoyage des rampes au minimum 2x/jour (Pour rappel, 10% des accidents de travail proviennent des chutes dans les escaliers, les rampes sont donc importantes)
  • Pour les salles de réunion, veuillez limiter le nombre de personnes en fonction de la superficie et indiquer clairement à l’entrée le nombre maximum.
  • Conservez les portes ouvertes si cela est possible. Aérez les bureaux 3 fois par jour, pendant 15 minutes minimum à chaque fois.
  • Pour les Établissements Recevant du Public (ERP), le HCSP recommande de réduire les espaces d’attente et d’essayer d’anticiper les périodes d’affluences (via des prises de RDV, par exemple).

Le HCSP vous invite à revoir le chemin de vos collaborateurs lors de leur arrivée et leur départ de vos locaux. Vous pouvez ensuite définir les lieux où la distanciation sociale n’est pas respectée et mettre en oeuvre des mesures pour améliorer ces points spécifiques.
Pour rappel : le parking fait partie intégrante du lieu de travail. Les mêmes règles sont à mettre en place, notamment concernant le flux de circulation.

Enfin, si vos locaux sont inoccupés depuis plus de 5 jours, la désinfection n’est pas utile. Vous pouvez simplement aérer vos locaux, et laisser couler l’eau pendant 5 à 10 minutes pour évacuer le volume ayant stagné dans les canalisations. 
Dans le cas contraire, des sociétés spécialisées en désinfection (virucide) peuvent intervenir. En Charente-Maritime, vous trouverez Pages Nettoyage à Marans.
Le nettoyage doit être effectué selon des règles spécifiques. Vous pouvez consulter ces règles sur le document du gouvernement, en fin de cet article. N’oubliez pas de nettoyer plusieurs fois par jours les sanitaires, les poignées, les interrupteurs, les téléphones, écrans tactiles... qui sont des lieux propices à la transmission des virus, dont le COVID-19.

Première étape indispensable pour protéger les salariés : limiter la présence des personnes dans les locaux. Il est probable que certaines personnes peuvent (et souhaitent) rester en télétravail, que ce soit pour leur sécurité ou pour leur confort (pas de temps de transport..). La ministre du travail rappel d’ailleurs qu’après le 11 mai, le télétravail “doit rester la norme pour toutes les activités qui le permettent pour les prochaines semaines”.

Concernant les Équipements de Protection Individuelle (EPI), le ministère du travail précise qu’il faut “utiliser les EPI en dernier recours, lorsqu’il est impossible de recourir à une solution de protection collective de nature technique”. Les EPI ne remplacent pas les règles de sécurité élémentaires et notamment, les gestes “barrières”.

L’utilisation d’EPI demande le respect de règles strictes, notamment en matière d’approvisionnement et d’évacuation une fois utilisé. Après son usage, l’EPI doit être stocké pendant 24 heures dans un espace clos réservé à cet effet puis jeter dans les ordures ménagères. En cas d’EPI réutilisable, l’employeur doit respecter les instructions du constructeur et organiser un nettoyage selon des procédures adaptées.

Les masques FFP2 sont destinés à des métiers et situations spécifiques. Pour permettre un approvisionnement responsable, notamment dans les hôpitaux, nous vous conseillons de commander des masques “réutilisables” ou des masques “chirurgicaux”. (sauf si votre travail demande l’utilisation d’un masque FFP2, y compris en dehors de cette période COVID-19)

La CCI de La Rochelle et de Rochefort proposent un site regroupant des initiatives locales. Pour des petites quantités, vous pouvez prendre contact avec des personnes qui proposent de vendre/donner des masques réutilisables.
Vous pouvez également prendre contact avec vos fournisseurs habituels (textiles ou hygiène) pour savoir si ce(s) dernier(s) propose(nt) des masques.

Dans les initiatives locales, vous pouvez également visiter le site de Dynamiz. L'entreprise propose une gamme d'objets pour se protéger face au virus avec vos couleurs ou votre logo. Vous pouvez ainsi faire respecter les gestes barrières et promouvoir votre entreprise. Masques, gel, bannières.. sont disponibles et personnalisables dans les plus brefs délais.

Si vous souhaitez obtenir des masques en grandes quantités, voici deux sites : 

  • Masques PME LaPoste : site dédié aux entreprises de moins de 50 salariés, mis en place par La Poste. Le nombre de masque est limité à 2/salarié par période de 15 jours. Prix livré : 2,11€HT/unité par lot de 40. Masque réutilisable 20 fois.
  • CdiscountPro : l’entreprise Cdiscount propose des masques “chirurgicaux” (usage unique) pour les entreprises. Pour 35€HT, vous pouvez bénéficier de 50 masques. La commande est limitée à 2masques/jour et par salarié pour 10 jours dans la limite de 250 salariés. Pour les plus grosses commandes, un service sur-mesure est disponible. Retrait dans un magasin du groupe casino. 

Concernant le gel hydroalcoolique, l’entreprise Extruplast (du groupe Dubreuil) installée à La Rochelle propose plusieurs conditionnements. N’hésitez pas à contacter l’entreprise pour obtenir un tarif, après avoir évalué la quantité nécessaire. Vous pouvez également prendre contact avec vos fournisseurs habituels (textiles ou hygiène) pour savoir si ce(s) dernier(s) propose(nt) du gel. Vous pouvez également contacter DisplayMédia, entreprise située à Aytré qui propose des distributeurs de gel.

Pour les visières, si vous souhaitez en acquérir, vous pouvez prendre contact avec ces entreprises : 

  • Makers Rochelais : @Makersrochelaisetrethais
  • Joel Sagot, Artisan en gravure et découpe laser Impression 3D : sagotjoel@gmail.com
  • Orval Création Diffusion, Artisan à Saintes : contact@orvalcd.com ou au 05 46 92 62 56
  • Visuel Pub, Olivier GUYONNEAU, Artisan à Mazerolles (17800) : Facebook ou au 05 46 96 12 55
  • 17elec, Artisan Eric Marceau (gratuit en quantité non industrielle pour les artisans du secteur) ou au 05 46 46 34 77

Pour les écrans de protection (plexiglas), voici quelques entreprises : 

Concernant le dépistage, celui-ci est réalisé par les services de soins, en accord avec la politique nationale. Les entreprises ont un rôle à jouer. Vous trouverez d’amples informations sur le document dédié du gouvernement, présent en fin de cet article. Le test réalisé demande une formation spécifique et une logistique adaptée.
Par conséquent, les entreprises ne peuvent pas réaliser de tests pour leurs salariés.

Si l’un de vos salariés présente des symptômes ?

  • En l’absence de signes de gravité, contacter le médecin du travail ou demander à votre salarié de contacter son médecin traitant. Après confirmation de l’absence de signes de gravité, le salarié doit rentrer chez lui en évitant les transports en commun et s’isoler.
  • En cas de signes de gravité (difficulté à respirer…), contactez immédiatement le SAMU au 15 (appel gratuit, 24h/7j). Restez suffisamment proche du salarié (1m minimum) si le médecin du SAMU souhaite lui poser des questions. 

Après le départ du salarié qui présente des symptômes, veuillez prendre contact avec le service de santé au travail local pour obtenir des consignes notamment concernant le nettoyage du poste de travail et le suivi des autres salariés.

Rassurez-vous : si le salarié est testé positif, les équipes de l’Assurance Maladie (et le médecin ayant pris en charge le salarié contaminé) prendront contact avec vous pour identifier les éventuelles personnes contaminées au sein de vos locaux. Les contacts évalués “à risque” seront placés en quatorzaine par l’Assurance Maladie.

Concernant la prise de température, celle-ci n’est pas obligatoire. Vous pouvez toutefois conseiller à vos salariés de contrôler leur température au moins 2 fois par jour, et dès que des symptômes de fièvre apparaissent. 

En tant qu’entreprise, vous pouvez effectuer une prise de température quotidienne pour tous vos salariés, à plusieurs conditions

  • Aucun enregistrement (papier, informatique..) de la température n’est possible. 
  • Le salarié doit-être informé AVANT la prise de température du seuil à ne pas dépasser, et de la conséquence en cas de dépassement notamment concernant l’accès au poste de travail et sa rémunération. Le salarié doit être informé que la température ne sera pas enregistré dans un fichier (cf point précédent) 
  • Les systèmes de contrôles “automatiques” (caméras thermiques…) sont interdits.
  • La prise de température n’est pas obligatoire pour le salarié. En cas de refus, vous avez le droit de refuser l’accès au poste de travail.  Dans ce cas, privilégiez le télétravail si cela est possible.

Attention, en cas de température supérieure au seuil, ou en cas de refus du salarié de réaliser ce test, vous pouvez être tenu de verser le salaire de la journée de travail perdue dudit salarié. 

Le ministère du travail met à disposition plusieurs dizaines de fiches conseils spécifiques à des secteurs ou métiers précis. Vous y trouverez des fiches communes à tous les métiers, comme celle dédiée aux espaces communs (vestiaires…) 

Enfin, quelques petits conseils supplémentaires : 

  • Pour les interventions de prestataires (dépannages…) : c’est à l’entreprise qui intervient de prévoir des EPI pour ses salariés. Le prestataire doit suivre le même flux de circulation. 
  • Utilisez un système de RDV dès que possible : que ce soit pour le dépôt ou retrait de matériel informatique, retour de colis, retrait de fiches de paie, de chèques déjeuner… en proposant des rendez-vous, vous réduisez le risque d’affluence ! 

Compte tenu du succès de la subvention « Prévention Covid » et du budget consacré à cette aide financière, les demandes arrivant après le 31 juillet 2020 ne pourront plus être acceptées. 

Vous êtes une entreprise privée avec moins de 50 salariés ? L'Assurance Maladie vous accompagne dans le financement d'EPI. Que ce soit en achat ou en location, la subvention couvre 50% de vos dépenses (hors taxes) pour des équipements de protection du COVID-19.  L’octroi de cette subvention est conditionné à un montant minimum d’investissement de 1000 € HT pour une entreprise avec salariés et de 500 € HT pour un travailleur indépendant sans salariés. Le montant de la subvention accordée est plafonné à 5 000 € pour les deux catégories

Voici quelques exemples d'équipements financés : 

  • Matériel permettant de guider et faire respecter les distances.
  • Locaux additionnels et temporaires pour respecter les distances : montage et démontage et 4 mois de location.
  • Installations permanentes permettant le lavage des mains et du corps : pour les douches, prise en charge du matériel installé et des travaux de plomberie nécessaires à l’installation.
  • Matériel pour isoler le poste de travail des contacts avec les clients ou le public : pose de vitre, plexiglas, cloisons de séparation, bâches, écrans fixes ou mobiles.

Attention : Les masques, gels hydro-alcoolique et visières sont financés uniquement si l’entreprise a également investi dans, au moins, une des mesures barrière et de distanciation sociale listée ci-dessus.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page dédiée de l'Assurance Maladie.

Notre webinaire dédié à ce sujet.

Nous vous rappelons qu’un webinaire dédié à ce sujet est disponible en replay. N’hésitez pas à le regarder.
Des spécialistes reviennent plus précisément sur certaines mesures importantes.

En offrant un espace de travail propre et sain, vous protégez vos salariés et sécurisez votre reprise d’activité en réduisant les risques de contamination et donc, d’arrêts de travail à cause du COVID-19. 

Recevoir le lien du webinaire par mail !

Nous sommes mobilisée !

Nous sommes là pour vous accompagner. Depuis le début du confinement, nous tenons à jour un article dédié aux dispositifs pour les entreprises. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin de conseils.
La Rochelle Technopole est plus que jamais mobilisée à vos côtés. 

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